Thierry JacquesLe {multithumb}débat politique manque de clarté, dénonce le président du MOC. Pour clarifier les choix, Thierry Jacques plaide toujours pour un Olivier en Wallonie à l'occasion de la Semaine sociale Wallonie-Bruxelles.

 

INTERVIEW

(Photo VA: Philippe Berger)

Pendant deux jours, le Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) a réuni ses troupes, à Charleroi, pour sa quatre-vingt-sixième «Semaine sociale» Wallonie-Bruxelles. Joëlle Milquet, ministre de l'Emploi et toujours présidente du cdH, et Jean-Michel Javaux, coprésident d'Écolo, étaient des auditeurs du discours de clôture de Thierry Jacques. Ils l'ont entendu plaider pour une «re-politisation de la société, en montrant bien que des politiques de gauche et des politiques de droite, ce n'est pas la même chose».

 

En disant cela, ne ramez-vous pas à contre-courant, dans un contexte où des convergences peuvent transcender l'axe gauche-droite?
Non, parce qu'il existe une alternative: l'Olivier, qui existe et qui fonctionne à Bruxelles, on l'oublie trop souvent!

 

Mais vous ne pouvez tout de même pas faire abstraction du résultat des élections du 10juin 2007, qui ont vu le CD & V l'emporter en Flandre, et le MR sortir en tête, en Wallonie et à Bruxelles?
Bien sûr, le CD & V a des propositions qui ne nous agréent pas. Mais sur le plan socio-économique, son programme contient des aspects sociaux tout à fait compatibles avec nos positions. Elles sont en tout cas très différentes de celles de la droite du VLD qui a subi un net échec en Flandre, aux dernières élections. Les électeurs choisissent leurs représentants, c'est vrai. Mais ce sont les partis qui font les coalitions. Je ne suis pas convaincu que ceux qui ont voté PS souhaitaient le voir renouer son accord avec le MR, ou que les gens qui se sont détournés du VLD en Flandre sont heureux de l'avoir vu revenir au gouvernement.

 

Vous n'en évoluez pas moins dans un contexte globalisé, celui de l'économie de marché...
Ce n'est pas pour nous une raison d'accepter le discours libéral, pour qui le marché doit tout réguler. Nous allons donc devoir intensifier notre effort de conscientisation.

 

En utilisant notamment toutes ces nouvelles formes de communication, comme les blogs politiques, ou les dialogues par Internet avec des femmes et hommes politiques, dont vous avez relevé dans votre discours de clôture qu'elles témoignent d'un regain de l'intérêt pour la chose politique?
Nous y recourrons, bien sûr. Mais ces manifestations d'intérêt sont essentiellement individuelles, alors que nous voulons développer des initiatives collectives pour résoudre les conflits nés de la vie en société. Un consensus est plus que la simple juxtaposition de points de vue individuels. Et puis il ne faut pas oublier toute la frange de la population, qui n'a pas accès aux nouveaux moyens de communication.

 

Ce combat, vous ne pouvez plus le mener au niveau uniquement national...
Il nous faut d'abord le mener chez nous, parce que, en Belgique, le MOC n'en démord pas, les réponses politiques apportées à la réalité sociale vécue par une frange de plus en plus importante de la population sont insuffisantes. Et la réforme fiscale ne fait que renforcer des écarts de revenus, qui sont énormes chez nous.
Mais le combat est aussi européen: nous serons, ce samedi, de la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats au Sommet EcoFin, à Ljubljana, en Slovénie, pour réclamer plus d'Europe sociale. Mais l'Europe nous donne aussi de bons exemples: la politique du gouvernement Zapatero, en Espagne, n'est pas celle du gouvernement Aznar qui l'a précédé. À nous de nous en inspirer!

 

Philippe LERUTH

http://www.actu24.be/MBO_Article/127345.aspx

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